Registre des mesures. Plans de gestion III (2022/2027) - Wallonie
Programme de mesures Troisièmes Plans de gestion – RW Fiche explicative de la mesure Statut de la mesure Complémentaire Référence 28_03 DCE_PG3 © SPW Environnement/DEE – V1.2 1 Intitulé Révision de la PAC – Ecorégime « réduction d’intrants ». Cultures à risque : dans les zones les plus impactées par le nitrate et les pesticides, envisager des méthodes alternatives aux traitements chimiques et des pratiques diminuant des apports en nutriments Objet Les mesures qui seront mises en place par le PWRP3 viseront une réduction de 50% de l'utilisation et des risques liés aux pesticides à l'horizon 2030. Ces mesures auront un effet positif sur la limitation des impacts des pesticides déclassants sur les ressources en eau. Néanmoins, en ce qui concerne les pesticides dépassant les normes, des mesures complémentaires sont envisagées dans les zones les plus impactées en termes de dépassement de normes (eaux de surface et eaux souterraines). Plusieurs mesures pourraient être envisagées au niveau des zones impactées : • La mise à disposition des informations utiles aux agriculteurs par rapport au respect des conditions d'utilisation des pesticides ; • L'utilisation de techniques mécaniques alternatives afin de réduire l'utilisation de pesticides ; • Concernant la limitation des flux en nitrate vers les eaux de surface et souterraines, certaines pratiques culturales doivent être développées pour diminuer les apports d'engrais minéral : couverture des sols, introduction de légumineuses dans la rotation, ajustement de la fertilisation aux besoins des cultures. Motivation Les teneurs en azote nitrique dans les eaux de surface et les eaux souterraines restent problématiques et montrent des améliorations limitées. En effet, pour les eaux souterraines, les teneurs en nitrates, dont l'origine est agricole, dépassent encore la norme de 50 mg/l pour 12 masses d'eau (dont 3 ont une tendance à la hausse des teneurs) sur 34. En ce qui concerne les eaux de surface, on dénombre encore 135 masses d'eau sur 352 avec des teneurs supérieures à la norme dont 77 avec une origine probable de pollution agricole. Les flux de nitrate vers les eaux sont dûs à des excès de fertilisation de manière générale, une inadéquation de la disponibilité en azote minéral dans le sol par rapport aux périodes où les besoins des plantes sont les plus importants, ou des baisses de rendements par rapport aux estimations initiales. C'est donc par une meilleure gestion des quantités disponibles en nutriments dans le sol par rapport aux besoins des cultures tout au long de l'année que les pertes vers les masses d'eau peuvent être réduites. Plusieurs pesticides posent un problème au niveau des ressources en eau wallonnes. Si on ne s'intéresse qu'aux molécules encore autorisées : • La cyperméthrine, l'aclonifène et la bentazone posent problème dans un nombre important de masses d'eau ; • Le bifénox, le métazachlore et le métolachlore ESA (métabolite du S-métolochlore) posent également problème, mais dans un nombre de masses d'eau plus limité. D'autres pesticides interdits continuent à être à l'origine de déclassement : le dichlorvos, le 1,2- Dichlorobenzamide (métabolite du dichlobenil), la déséthyl-atrazine (métabolite de l'atrazine), le bromacile, le diuron en sont les principaux. Les principales cultures sur lesquelles sont épandues ces molécules sont les céréales, le maïs et les pommes de terre, et dans une moindre mesure en termes de surfaces, la betterave, le colza et les pois/haricots. Hormis la cyperméthrine, tous les pesticides déclassants sont des herbicides. Dans la mesure des possibilités climatiques et du stade de développement de la culture, les techniques de désherbage mécanique alternatives sont à promouvoir pour les cultures mentionnées. En cas de non-possibilité de désherbage mécanique total, les conditions d'utilisations (zones tampon, profondeur de nappe, % de matières organiques, présence de karst à moins de 1 m de profondeur, risque érosif, etc.) des pesticides doivent être respectées. La limitation des cultures à risque ou l'interdiction des pesticides problématiques sont également un moyen envisageable en cas de non atteinte du bon état.
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