Enjeux PG3 -Wallonie

Les plans de gestion piscicole et halieutique de sous-bassin, en tant que vecteurs économiques de valorisation de l’eau et de la vie aquatique, sont également des moyens de lutte et de prévention. La balance des intérêts doit également prendre en compte les aspects sociaux, culturels, socio-économiques et économiques de l’eau dans les voies hydrauliques wallonnes. Au-delà de la régulation citée précédemment, et des enjeux de préservation de l’environnement, les futurs plans devront intégrer la dimension multi-usages des voies hydrauliques, parmi lesquelles on peut notamment relever la navigation (marchande et de plaisance), les activités sportives, touristiques et de loisirs sur plans d’eau ou en rivière. Dans un contexte de rationalité des ressources budgétaires, chaque financement disponible doit pouvoir profiter à l’ensemble des compartiments environnementaux et ne pas impacter négativement une activité en voulant en soutenir une autre. Le processus de révision de la Politique Agricole Commune (PAC) est ainsi une opportunité pour envisager des moyens financiers soutenant à la fois le secteur agricole et la préservation des ressources en eau. Dans cette exigence de transversalité de l’action publique, tout soutien économique doit être conditionné à une étude d’impact environnemental comprenant le respect de la Directive- cadre sur l’eau. Depuis les années 2000, les investissements consentis par la SPGE en matière d’assainissement et par la seule SWDE en matière de production et de distribution d’eau, s’élèvent respectivement à 3,68 milliards d’euros et à plus de 1,70 milliard d’euros. Pour relever les défis des 3èmes plans de gestion, le financement durable du secteur de l’assainissement est une question cruciale qui doit être abordée. Conformément au principe de la récupération des coûts des services liés à l’utilisation de l’eau, l’entièreté des coûts de l’assainissement (coûts d’investissement, coûts d’exploitation, charges financières, etc.) est répercutée sur le prix de l’eau à travers la composante « Coût-Vérité Assainissement » (CVA). Le taux unitaire du CVA est passé de 0,5229 €/m3 en 2005 à 2,365 €/m3 en 2019 et le prix moyen de l’eau potable dépasse aujourd’hui les 5 € / m3. D’autres sources de financement devront, selon toute vraisemblance, être envisagées dans les programmes de mesures pour relever les défis futurs et réduire la pression sur le CVA et le prix de l’eau. Les différentes analyses liées à l’évaluation d’éventuels coûts disproportionnés des programmes de mesures ont été mises à jour lors des deuxièmes plans de gestion (analyse coût- efficacité, analyse coût-bénéfice, analyse de la capacité à payer des secteurs) et seront améliorées lors de l’élaboration des troisièmes plans de gestion. L’eau étant une ressource dont la préservation dépend de l’ensemble des activités de la société, sa gestion doit impérativement être prise en compte dans les grandes politiques d’aménagement et de développement régionales . Les objectifs de la Directive-Cadre sur l’Eau devront être intégrés dans différents Plans et Programmes orientant les activités humaines et leurs impacts sur la qualité ou la disponibilité des ressources en eau... L’imposition de normes de rejets ne compromettant pas l’atteinte des objectifs environ- nementaux peuvent par exemple être des conditions à l’implantation de toute nouvelle activité liée à la ressource en eau. 25 Protection de l’eau EN WALLONIE

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